Wall Street – Nvidia va intégrer l’indice Dow Jones

Article paru le 01/11/2024 publié pour La Presse

(New York) Le géant américain des semi-conducteurs Nvidia va intégrer le célèbre indice Dow Jones, au sein duquel il remplacera son concurrent Intel, a annoncé vendredi S&P Dow Jones, qui gère l’indice.

La permutation aura lieu avant l’ouverture de la séance du 8 novembre à Wall Street, selon un communiqué.

Cette décision est un nouveau signe de l’émergence de Nvidia, désormais deuxième capitalisation mondiale, à un souffle d’Apple.

Elle suit une trajectoire quasi opposée à celle d’Intel, figure historique du secteur des microprocesseurs, mais en difficulté depuis plusieurs années.

Intel cherche à rattraper son retard sur le créneau des puces adaptées au développement de l’intelligence artificielle (IA) générative, dont Nvidia est, pour l’instant, le leader incontesté.

À la différence de la plupart de ses grands concurrents, Nvidia en tête, le groupe fabrique lui-même une proportion importante de ses puces.

Le Dow Jones, qui compte 30 valeurs, est, de très loin, le plus ancien indice de Wall Street, avec ses 128 printemps.

Outre Nvidia, le spécialiste de la peinture et des revêtements Sherwin-Williams va également devenir membre du vénérable indice, où il succédera au conglomérat industriel Dow.

Intel et Dow faisaient partie du Dow Jones depuis 1999 et 2017 respectivement.

Ces changements « ont été initiés pour s’assurer d’une meilleure représentativité de l’industrie des semi-conducteurs et de celle des matériaux », a indiqué S&P Dow Jones, filiale du groupe S&P Global.

Depuis sa création, la composition du Dow Jones a été modifiée à 59 reprises, en comptant l’annonce de vendredi, pour intégrer, notamment des valeurs de la nouvelle économie comme Amazon, Apple ou Cisco.

Aucun des trente pensionnaires initiaux de l’indice n’en fait encore partie. General Electric aura été le dernier membre d’origine à sortir, en 2018.

Sa représentativité est souvent contestée, car chacun des 30 titres qui y figure est pondéré en fonction de la valeur de l’action, un paramètre jugé peu pertinent.

L’assureur santé UnitedHeatlh est ainsi, d’assez loin, la première pondération du lot (8,9 % de l’indice), alors qu’Apple, première capitalisation mondiale, n’est que 12e (3,5 % de l’indice).

Dans le cas des deux autres indices majeurs de Wall Street, le NASDAQ et le S&P 500, l’importance de chaque société est relative à sa capitalisation boursière totale.

Néanmoins, même si les professionnels suivent de plus près NASDAQ et S&P 500, le grand public prête souvent grande attention au Dow Jones.

Article paru dans La Presse le 27 octobre 2024 écrit par Nicolas Bérubé

J’ai toujours aimé les citations.

Lorsque j’étais adolescent, j’écrivais mes citations préférées au crayon feutre sur les murs de ma chambre afin de les voir chaque jour.

Mon projet était de recouvrir les murs au complet. Heureusement, je me suis fait une blonde avant de devenir un cas trop désespéré. Mon crayon feutre a pris le bord.

Aujourd’hui, je note des citations sur des Post-it, dans un calepin ou dans mon téléphone, mais je n’ai jamais arrêté de les collectionner. Les relire m’aide à mettre des mots sur ce qui est important dans la vie.

Voici quelques-unes de mes meilleures citations sur l’argent et le bonheur.

J’aime cette citation claire de Peter Adeney, auteur du populaire blogue Mr. Money Mustache (que vous devriez lire). Elle en dit plus en 22 mots que des livres de finance de centaines de pages (que personne n’a envie de lire).

Contrairement à la banque et au concessionnaire automobile, Peter Adeney ne banalise pas l’endettement : il sait que contracter une dette, c’est commencer à jeter son salaire par la fenêtre. La réaction logique quand on est endetté n’est pas de louer un chalet ou d’aller au restaurant. C’est d’attaquer sa dette et d’arrêter seulement une fois qu’on l’aura anéantie.

Des dettes sont inévitables dans le cas de l’achat d’une maison et souvent pour les études. Pour le reste, devoir dépenser de l’argent qui ne nous appartient pas pour obtenir un bien ou une expérience est le signe que nous n’avons pas encore les moyens de nous les offrir.

Je passe mes fins de semaine en bordure des terrains de soccer du sud du Québec à crier avec les autres parents de joueurs de l’équipe des choses comme : « Prends ton temps, mais fais ça vite ! », ou encore mon traditionnel (et ironique) « Pas de but, pas de Dairy Queen ! »

Après un match, il arrive que mon fils se mette en colère parce qu’un joueur adverse l’a insulté ou poussé durant la partie. Je lui réponds qu’un joueur de soccer qui ne se fait jamais pousser ou insulter n’est sans doute pas un très bon joueur de soccer. Et aussi que recevoir des insultes est indépendant de sa volonté, mais décider de se mettre en colère ne l’est pas.

On peut désirer passer un match sans être insulté. On peut désirer acheter une maison. On peut désirer qu’il ne pleuve pas le jour de son mariage. Soit. Mais on commet une erreur quand on lie notre bonheur à la réalisation de ce désir. Notre niveau de bonheur est entre nos mains, pas entre celles du marché immobilier ou de l’humidité de l’air. Si ce n’est pas le cas, il est temps de réviser le contrat que l’on a passé avec soi-même.

Parfois, l’argent sort de notre portefeuille à la vitesse d’un TGV. C’est normal. Ça arrive. Mais c’est aussi important dans ces occasions de prendre un pas de recul. L’argent est une ressource précieuse.

La preuve : la banque va nous scruter pratiquement aux rayons X avant de nous en prêter. Elle protège son argent avec des intérêts élevés, et elle bloque l’accès à son coffre-fort avec des murs d’acier. C’est pour ça qu’elle s’enrichit. On devrait avoir le même discernement avec notre argent. Où sont les murs d’acier autour de notre portefeuille ?

Il y a un an, tout le monde parlait d’une récession si évidente qu’on pouvait la toucher. L’inflation était repartie à la hausse. Les marchés boursiers chutaient chaque jour. Des lecteurs me disaient avoir trouvé refuge dans la tendre et douce chaleur maternelle d’un CPG. Ils me parlaient de « chutes boursières prévisibles » à venir.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Ni le Canada, ni les États-Unis, ni l’Europe, ni l’Asie ne sont en récession. L’inflation a chuté. Et un simple fonds indiciel diversifié 60 % actions, 40 % obligations a grimpé de 25 % depuis l’automne dernier, si on inclut le réinvestissement des dividendes.

Pourcentage des analystes qui avaient prédit ça : 0 %.

Tenter d’anticiper les récessions ou les corrections boursières est frustrant et coûteux. Investir régulièrement dans un portefeuille équilibré et diversifié est la meilleure façon de se comporter avec nos placements. Peu importe ce que disent les nouvelles.

Personne n’est aussi impressionné par nos possessions que nous-mêmes. Chercher à envoyer des signaux de richesse a une conséquence prévisible : nous appauvrir.

Saviez-vous que seule une minorité des ménages américains ayant des revenus de plus de 250 000 $ US (345 000 $ CAN) par année choisit de se déplacer dans un véhicule d’une marque de prestige ? La majorité préfère des véhicules de marque Toyota, Honda ou Ford.

Notre vision de la richesse a été conditionnée par les publicitaires et les scénaristes de Hollywood.

Les riches l’ont compris. Vous ?

Ce qui fonctionne au Québec

La semaine dernière, je vous parlais de 10 choses qui fonctionnent au Québec. Votre réaction a été unanime : vous aimez les nouvelles positives, et en voulez davantage. C’est noté.

François, un lecteur, dit avoir passé huit mois dans un village en Afghanistan, il y a quelques années.

« Des choses qui vont bien au Québec, je peux vous en nommer ! », écrit-il.

Voici sa liste :

  • Nous avons l’électricité.

  • Il y a une famille par maison.

  • Nos maisons ont des meubles.

  • Les égouts sont souterrains.

  • Les enfants vont tous à l’école.

  • Il n’y a pas de guerre.

  • Les routes sont asphaltées.

  • Nous avons le service d’urgence 911.

  • Près de 30 % de la population est obèse.

« Ça va tellement bien au Québec que ça en est gênant », conclut-il.

Le problème avec le progrès, c’est qu’on s’y habitue. Comme l’a écrit George Orwell (ma dernière citation) : « Il faut constamment se battre pour voir ce qui se trouve au bout de son nez. »