L’espérance de vie a augmenté de 4 ans au Québec depuis l’an 2000

Article paru le 7 octobre 2024 pour le portail de l’Assurance écrit par Denis Méthot

Le nombre d’années supplémentaires qu’un Québécois peut espérer vivre a augmenté de 4 ans depuis 2000 et il se situait en moyenne à 83,2 ans en 2021. Le Québec est avec la Colombie-Britannique l’endroit qui possède l’espérance de vie la plus élevée en Amérique du Nord. 

Ces renseignements sont tirés de l’Indicateur de santé publique, un outil daté du 17 septembre publié par l’Institut national de santé publique (INSPQ) qui présente les plus récentes données sur l’état de santé de la population de la province. Ce portrait 2024 est partiel. De nouvelles statistiques y seront ajoutées dans le futur pour comporter une centaine d’indicateurs sur des thèmes variés.

La valeur du Québec, précisent les auteurs, peut varier d’un graphique à un autre en raison de l’utilisation de différentes populations de référence pour le calcul de taux ajustés, qui permettent une comparaison plus juste entre les groupes. 

Évolution de l’espérance de vie des hommes et des femmes 

De 2017 à 2021, l’espérance de vie des femmes au Québec s’élevait en moyenne à 84,5 ans, un sommet. Celui des hommes atteignait 80,9 ans, selon des chiffres, cités dans le rapport, provenant du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Les gens de sexe masculin ont toujours vécu moins longtemps que les femmes. Cet écart s’élevait à près de huit ans au Québec au début des années 80. Il a considérablement diminué au fil du temps et il se situait un peu moins de 4 ans à la fin des années 2010. 

Parallèlement, entre la période 1982-1986 et 2017-2021, les Québécoises ont gagné en moyenne cinq années supplémentaires de vie. Mais c’est surtout chez les hommes que cet accroissement a été le plus marqué : leur espérance de vie s’est appréciée de 10 ans durant ces décennies, comme le montre le graphique suivant : 

Comparaisons avec les autres provinces canadiennes

L’étude de l’INSPQ a utilisé des chiffres de Statistique Canada pour tracer une comparaison de l’espérance de vie entre les différentes provinces canadiennes. Les deux sexes confondus, c’est au Québec qu’elle était la plus élevée au pays en 2022, 82,5 ans, alors qu’elle était de 81,3 ans dans tout le Canada. C’est en Saskatchewan qu’elle était la plus basse, un écart de quatre ans avec le Québec.

C’est toutefois en Colombie-Britannique que l’espérance de vie était la plus longue pour les femmes, 84,3 ans, devançant très légèrement le Québec, 84,2 ans, et l’Ontario, 84,1 ans. 

Chez les hommes, le Québec arrivait en tête avec une moyenne de 80,8 ans. En Colombie-Britannique, on note une moyenne de 78,8 ans, derrière l’Ontario avec une moyenne de 79,6 ans. 

Le Québec fait mieux que beaucoup d’États américains 

En matière de durée moyenne d’existence, le Québec fait beaucoup mieux que la plupart des États américains, même ceux à proximité de ses frontières. L’INSPQ s’est servi des chiffres la National Vital Statistic Reports, U.S. State Life Tables 2021 comme référence.

On constate que les Québécois peuvent espérer vivre en moyenne 11 ans de plus que les résidents de l’Alabama et 9 ans de plus que ceux de l’Ohio. Voici des exemples, sexes confondus : 

Comparaisons du Québec avec d’autres pays 

En se fondant sur les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les Québécois arriveraient au 7e rang mondial au niveau de la longévité chez les deux sexes confondus. 

Article paru dans La Presse le 27 octobre 2024 écrit par Nicolas Bérubé

J’ai toujours aimé les citations.

Lorsque j’étais adolescent, j’écrivais mes citations préférées au crayon feutre sur les murs de ma chambre afin de les voir chaque jour.

Mon projet était de recouvrir les murs au complet. Heureusement, je me suis fait une blonde avant de devenir un cas trop désespéré. Mon crayon feutre a pris le bord.

Aujourd’hui, je note des citations sur des Post-it, dans un calepin ou dans mon téléphone, mais je n’ai jamais arrêté de les collectionner. Les relire m’aide à mettre des mots sur ce qui est important dans la vie.

Voici quelques-unes de mes meilleures citations sur l’argent et le bonheur.

J’aime cette citation claire de Peter Adeney, auteur du populaire blogue Mr. Money Mustache (que vous devriez lire). Elle en dit plus en 22 mots que des livres de finance de centaines de pages (que personne n’a envie de lire).

Contrairement à la banque et au concessionnaire automobile, Peter Adeney ne banalise pas l’endettement : il sait que contracter une dette, c’est commencer à jeter son salaire par la fenêtre. La réaction logique quand on est endetté n’est pas de louer un chalet ou d’aller au restaurant. C’est d’attaquer sa dette et d’arrêter seulement une fois qu’on l’aura anéantie.

Des dettes sont inévitables dans le cas de l’achat d’une maison et souvent pour les études. Pour le reste, devoir dépenser de l’argent qui ne nous appartient pas pour obtenir un bien ou une expérience est le signe que nous n’avons pas encore les moyens de nous les offrir.

Je passe mes fins de semaine en bordure des terrains de soccer du sud du Québec à crier avec les autres parents de joueurs de l’équipe des choses comme : « Prends ton temps, mais fais ça vite ! », ou encore mon traditionnel (et ironique) « Pas de but, pas de Dairy Queen ! »

Après un match, il arrive que mon fils se mette en colère parce qu’un joueur adverse l’a insulté ou poussé durant la partie. Je lui réponds qu’un joueur de soccer qui ne se fait jamais pousser ou insulter n’est sans doute pas un très bon joueur de soccer. Et aussi que recevoir des insultes est indépendant de sa volonté, mais décider de se mettre en colère ne l’est pas.

On peut désirer passer un match sans être insulté. On peut désirer acheter une maison. On peut désirer qu’il ne pleuve pas le jour de son mariage. Soit. Mais on commet une erreur quand on lie notre bonheur à la réalisation de ce désir. Notre niveau de bonheur est entre nos mains, pas entre celles du marché immobilier ou de l’humidité de l’air. Si ce n’est pas le cas, il est temps de réviser le contrat que l’on a passé avec soi-même.

Parfois, l’argent sort de notre portefeuille à la vitesse d’un TGV. C’est normal. Ça arrive. Mais c’est aussi important dans ces occasions de prendre un pas de recul. L’argent est une ressource précieuse.

La preuve : la banque va nous scruter pratiquement aux rayons X avant de nous en prêter. Elle protège son argent avec des intérêts élevés, et elle bloque l’accès à son coffre-fort avec des murs d’acier. C’est pour ça qu’elle s’enrichit. On devrait avoir le même discernement avec notre argent. Où sont les murs d’acier autour de notre portefeuille ?

Il y a un an, tout le monde parlait d’une récession si évidente qu’on pouvait la toucher. L’inflation était repartie à la hausse. Les marchés boursiers chutaient chaque jour. Des lecteurs me disaient avoir trouvé refuge dans la tendre et douce chaleur maternelle d’un CPG. Ils me parlaient de « chutes boursières prévisibles » à venir.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Ni le Canada, ni les États-Unis, ni l’Europe, ni l’Asie ne sont en récession. L’inflation a chuté. Et un simple fonds indiciel diversifié 60 % actions, 40 % obligations a grimpé de 25 % depuis l’automne dernier, si on inclut le réinvestissement des dividendes.

Pourcentage des analystes qui avaient prédit ça : 0 %.

Tenter d’anticiper les récessions ou les corrections boursières est frustrant et coûteux. Investir régulièrement dans un portefeuille équilibré et diversifié est la meilleure façon de se comporter avec nos placements. Peu importe ce que disent les nouvelles.

Personne n’est aussi impressionné par nos possessions que nous-mêmes. Chercher à envoyer des signaux de richesse a une conséquence prévisible : nous appauvrir.

Saviez-vous que seule une minorité des ménages américains ayant des revenus de plus de 250 000 $ US (345 000 $ CAN) par année choisit de se déplacer dans un véhicule d’une marque de prestige ? La majorité préfère des véhicules de marque Toyota, Honda ou Ford.

Notre vision de la richesse a été conditionnée par les publicitaires et les scénaristes de Hollywood.

Les riches l’ont compris. Vous ?

Ce qui fonctionne au Québec

La semaine dernière, je vous parlais de 10 choses qui fonctionnent au Québec. Votre réaction a été unanime : vous aimez les nouvelles positives, et en voulez davantage. C’est noté.

François, un lecteur, dit avoir passé huit mois dans un village en Afghanistan, il y a quelques années.

« Des choses qui vont bien au Québec, je peux vous en nommer ! », écrit-il.

Voici sa liste :

  • Nous avons l’électricité.

  • Il y a une famille par maison.

  • Nos maisons ont des meubles.

  • Les égouts sont souterrains.

  • Les enfants vont tous à l’école.

  • Il n’y a pas de guerre.

  • Les routes sont asphaltées.

  • Nous avons le service d’urgence 911.

  • Près de 30 % de la population est obèse.

« Ça va tellement bien au Québec que ça en est gênant », conclut-il.

Le problème avec le progrès, c’est qu’on s’y habitue. Comme l’a écrit George Orwell (ma dernière citation) : « Il faut constamment se battre pour voir ce qui se trouve au bout de son nez. »