Les 55+ ne comptent pas poser leurs valises

Article paru mi-septembre 2024 écrit par Claudine Hébert pour Les affaires

AÎNÉS. Jamais l’indice S&P 500 des hôtels et des croisières, qui s’est négocié jusqu’à 800 $ en juillet dernier, n’avait été aussi élevé. En moins de deux ans, il a bondi de 80 %. En fait, cet indice, qui valait à peine 85 $ en janvier 2009, a décuplé en 15 ans. Selon plusieurs experts financiers, il grimpe en même temps que les principaux consommateurs de ces produits, les 55+, se font plus nombreux.

Liroy Haddad et Dan Chetrit, cofondateurs de la société d’investissement montréalaise Snowdon Partners, font partie de ces experts. Sans vouloir dévoiler le pourcentage de chacun de leurs actifs, les deux investisseurs, en affaires depuis 2013, détiennent d’importantes parts dans plusieurs entreprises de voyage, notamment Incursion Voyages, Journeys by Van Dyke, Approach Tours et Brand g Vacations. Des entreprises dont la principale clientèle figure largement parmi les 55+.

« Il y a près de deux ans, nous sommes également devenus un investisseur important au sein de la société américaine Celebrated Experiences, une entreprise qui excelle dans l’organisation de voyages de luxe sur mesure au Royaume-Uni et en Italie », signale Liroy Haddad. La clientèle, dit-il, est essentiellement constituée de boomers et de consommateurs de la génération X.

Mais attention, cette clientèle mature et d’expérience ne consomme pas n’importe quoi. Ces clients cherchent à en avoir plus pour leur argent, observe-t-il. « Malgré l’inflation et autres augmentations, ils sont disposés à dépenser. En revanche, leurs attentes sont très élevées sur les prestations. Ils ont fait leurs recherches en ligne et n’hésitent pas à comparer les offres entre les différentes entreprises. Leur tolérance à l’erreur est presque nulle. En fait, cette clientèle ne dépense pas pour ces voyages, elle investit dans une expérience », explique l’investisseur Liroy Haddad.

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Un marché en or pour les assurances voyage

Évidemment, tout déplacement à l’extérieur des frontières du Québec requiert, par prudence, une assurance voyage afin d’éviter de graves ennuis financiers en cas d’incident. Il faut savoir que les coûts d’hospitalisation dans les états chouchous des baby-boomers (Floride, Nevada, Californie et Arizona) ont explosé au cours des cinq dernières années. « Des augmentations qui se traduisent par des hausses de 15 % à 20 % sur le coût des assurances voyage. Particulièrement pour la clientèle de 55+ », avertit Patrick Lavoie, chef des ventes à soNomad, une entreprise québécoise spécialisée dans ce type de produits.

Ce qui ne semble pas constituer un obstacle pour les voyageurs plus âgés. Du moins pour le moment. « Il y a cinq ans, les 55+ représentaient 50 % de nos revenus. Aujourd’hui, cette clientèle compte pour 70 % de nos ventes », avise le gestionnaire. Mentionnons que soNomad a justement été créée en 2019 en prévision de la hausse du marché des voyageurs de 55+.

Grâce à ses primes réduites (jusqu’à 25 % moins élevées que la plupart de ses concurrents), mais aussi par ses produits plus accessibles en matière de conditions médicales préexistantes et ses modes de paiement pouvant être répartis en plusieurs versements, cet assureur affiche une des plus fortes croissances du pays. « Nous détenons désormais une part significative au sein de ce marché évalué à près de 2 milliards de dollars au Canada, explique Patrick Lavoie. Et c’est loin d’être terminé. Notre clientèle augmente de 25 % à 30 % chaque 

Article paru dans La Presse le 27 octobre 2024 écrit par Nicolas Bérubé

J’ai toujours aimé les citations.

Lorsque j’étais adolescent, j’écrivais mes citations préférées au crayon feutre sur les murs de ma chambre afin de les voir chaque jour.

Mon projet était de recouvrir les murs au complet. Heureusement, je me suis fait une blonde avant de devenir un cas trop désespéré. Mon crayon feutre a pris le bord.

Aujourd’hui, je note des citations sur des Post-it, dans un calepin ou dans mon téléphone, mais je n’ai jamais arrêté de les collectionner. Les relire m’aide à mettre des mots sur ce qui est important dans la vie.

Voici quelques-unes de mes meilleures citations sur l’argent et le bonheur.

J’aime cette citation claire de Peter Adeney, auteur du populaire blogue Mr. Money Mustache (que vous devriez lire). Elle en dit plus en 22 mots que des livres de finance de centaines de pages (que personne n’a envie de lire).

Contrairement à la banque et au concessionnaire automobile, Peter Adeney ne banalise pas l’endettement : il sait que contracter une dette, c’est commencer à jeter son salaire par la fenêtre. La réaction logique quand on est endetté n’est pas de louer un chalet ou d’aller au restaurant. C’est d’attaquer sa dette et d’arrêter seulement une fois qu’on l’aura anéantie.

Des dettes sont inévitables dans le cas de l’achat d’une maison et souvent pour les études. Pour le reste, devoir dépenser de l’argent qui ne nous appartient pas pour obtenir un bien ou une expérience est le signe que nous n’avons pas encore les moyens de nous les offrir.

Je passe mes fins de semaine en bordure des terrains de soccer du sud du Québec à crier avec les autres parents de joueurs de l’équipe des choses comme : « Prends ton temps, mais fais ça vite ! », ou encore mon traditionnel (et ironique) « Pas de but, pas de Dairy Queen ! »

Après un match, il arrive que mon fils se mette en colère parce qu’un joueur adverse l’a insulté ou poussé durant la partie. Je lui réponds qu’un joueur de soccer qui ne se fait jamais pousser ou insulter n’est sans doute pas un très bon joueur de soccer. Et aussi que recevoir des insultes est indépendant de sa volonté, mais décider de se mettre en colère ne l’est pas.

On peut désirer passer un match sans être insulté. On peut désirer acheter une maison. On peut désirer qu’il ne pleuve pas le jour de son mariage. Soit. Mais on commet une erreur quand on lie notre bonheur à la réalisation de ce désir. Notre niveau de bonheur est entre nos mains, pas entre celles du marché immobilier ou de l’humidité de l’air. Si ce n’est pas le cas, il est temps de réviser le contrat que l’on a passé avec soi-même.

Parfois, l’argent sort de notre portefeuille à la vitesse d’un TGV. C’est normal. Ça arrive. Mais c’est aussi important dans ces occasions de prendre un pas de recul. L’argent est une ressource précieuse.

La preuve : la banque va nous scruter pratiquement aux rayons X avant de nous en prêter. Elle protège son argent avec des intérêts élevés, et elle bloque l’accès à son coffre-fort avec des murs d’acier. C’est pour ça qu’elle s’enrichit. On devrait avoir le même discernement avec notre argent. Où sont les murs d’acier autour de notre portefeuille ?

Il y a un an, tout le monde parlait d’une récession si évidente qu’on pouvait la toucher. L’inflation était repartie à la hausse. Les marchés boursiers chutaient chaque jour. Des lecteurs me disaient avoir trouvé refuge dans la tendre et douce chaleur maternelle d’un CPG. Ils me parlaient de « chutes boursières prévisibles » à venir.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Ni le Canada, ni les États-Unis, ni l’Europe, ni l’Asie ne sont en récession. L’inflation a chuté. Et un simple fonds indiciel diversifié 60 % actions, 40 % obligations a grimpé de 25 % depuis l’automne dernier, si on inclut le réinvestissement des dividendes.

Pourcentage des analystes qui avaient prédit ça : 0 %.

Tenter d’anticiper les récessions ou les corrections boursières est frustrant et coûteux. Investir régulièrement dans un portefeuille équilibré et diversifié est la meilleure façon de se comporter avec nos placements. Peu importe ce que disent les nouvelles.

Personne n’est aussi impressionné par nos possessions que nous-mêmes. Chercher à envoyer des signaux de richesse a une conséquence prévisible : nous appauvrir.

Saviez-vous que seule une minorité des ménages américains ayant des revenus de plus de 250 000 $ US (345 000 $ CAN) par année choisit de se déplacer dans un véhicule d’une marque de prestige ? La majorité préfère des véhicules de marque Toyota, Honda ou Ford.

Notre vision de la richesse a été conditionnée par les publicitaires et les scénaristes de Hollywood.

Les riches l’ont compris. Vous ?

Ce qui fonctionne au Québec

La semaine dernière, je vous parlais de 10 choses qui fonctionnent au Québec. Votre réaction a été unanime : vous aimez les nouvelles positives, et en voulez davantage. C’est noté.

François, un lecteur, dit avoir passé huit mois dans un village en Afghanistan, il y a quelques années.

« Des choses qui vont bien au Québec, je peux vous en nommer ! », écrit-il.

Voici sa liste :

  • Nous avons l’électricité.

  • Il y a une famille par maison.

  • Nos maisons ont des meubles.

  • Les égouts sont souterrains.

  • Les enfants vont tous à l’école.

  • Il n’y a pas de guerre.

  • Les routes sont asphaltées.

  • Nous avons le service d’urgence 911.

  • Près de 30 % de la population est obèse.

« Ça va tellement bien au Québec que ça en est gênant », conclut-il.

Le problème avec le progrès, c’est qu’on s’y habitue. Comme l’a écrit George Orwell (ma dernière citation) : « Il faut constamment se battre pour voir ce qui se trouve au bout de son nez. »