Leçons de Warren Buffett sur la gestion des crises économiques
Les conseillers d’Actif santé financière ont lu l’article Ce qu’un texte célèbre de Buffett nous enseigne à propos des crises écrit par Nicolas Bérubé publié le 15 octobre 2023,

et voici leurs conseils :

…Les crises financières sont des périodes de grande incertitude et de volatilité, et il est souvent difficile de savoir comment réagir. Cependant, les enseignements de Warren Buffett, l’un des investisseurs les plus respectés au monde, offrent des perspectives précieuses pour naviguer ces périodes tumultueuses.

Accélération des chutes

Lors des crises, les chutes de marché peuvent s’accélérer rapidement. En octobre 2008, plusieurs commentateurs affirmaient qu’on était à quelques jours de voir les banques américaines cesser de recevoir les paies de leurs clients, et de voir les guichets automatiques arrêter de distribuer de l’argent. Cette situation crée une panique généralisée, mais il est crucial de garder son calme et de ne pas céder à la peur.

Règle d’or de Buffett

Buffett explique qu’une règle simple dicte ses achats : « Avoir peur quand les autres sont avides, et être avide quand les autres ont peur. » Cette approche contre-intuitive est essentielle pour tirer parti des opportunités d’investissement qui se présentent en période de crise. Les conseillers d’Actif santé financière soulignent l’importance de cette règle pour guider les décisions de vos investissements en tant que clients.

Raison de la peur

Les gens ont raison d’avoir peur, écrit-il. La peur est une réaction naturelle face à l’incertitude, mais elle ne doit pas dicter nos actions. Au contraire, il est important de rester rationnel et de se concentrer sur les fondamentaux des entreprises dans lesquelles nous investissons.

Imprévisibilité à court terme

Buffett admet : « Je suis incapable de prédire les mouvements à court terme du marché boursier. Je n’ai pas la moindre idée de la hausse ou de la baisse des actions dans un mois ou dans un an. » Cependant, il est probable que le marché augmentera, peut-être de manière substantielle, bien avant que les sentiments ou l’économie ne se redressent. Si vous attendez le chant des rouges-gorges, le printemps sera terminé. Cette perspective à long terme est cruciale pour naviguer les crises.

 

Faux sentiment de sécurité

Les gens qui n’investissent pas et gardent de l’argent comptant durant la crise, dit-il, ont un faux sentiment de sécurité puisque leurs dollars se déprécient en raison de l’inflation. « Et personne ne sait quand sera le « bon » moment d’entrer dans le marché. » Il est donc essentiel de rester investi et de ne pas céder à la tentation de tout vendre en période de crise.

Chute continue et reprise

Cette année-là, la Bourse a continué de chuter dans les mois qui ont suivi. Une somme de 10 000 $ investie dans les plus grandes sociétés américaines le jour de la publication de la lettre de Buffett ne valait plus que 6400 $ quatre mois plus tard, une baisse de 35 %. Cependant, en mars 2009, les marchés financiers se sont tranquillement mis à remonter. Personne ne le savait à l’époque, mais le S&P 500, principal indice boursier aux États-Unis, était sur le point de vivre la meilleure décennie de croissance de son histoire.

Investissement après 65 ans

Et donc ce n’est pas parce qu’on a dépassé l’âge de 65 ans qu’on devient tout à coup incapable d’avoir des actions dans son portefeuille, et de vivre de la volatilité boursière. Les conseillers d’Actif santé financière encouragent les investisseurs de tous âges à maintenir une allocation en actions adaptée à leur tolérance au risque.

Maintien des investissements

Buffett nous rappelle aussi l’évidence : ce n’est pas parce que tout le monde perd la tête autour de nous que nous devons la perdre également. On peut à la fois s’attendre à ce que l’économie entre en récession, et conserver nos placements et continuer d’investir davantage. Ceux qui ont paniqué ont perdu, tandis que ceux qui ont continué d’investir sont sortis de la crise de 2008 avec une belle somme dans leur portefeuille.

Rendement et inflation

Cela étant dit, un rendement de 5 % quand l’inflation est à 4 %, ce n’est pas le geyser d’enrichissement qu’on pourrait imaginer. Un portefeuille diversifié d’actions canadiennes, américaines et internationales a eu des rendements annuels moyens de 9 % depuis 50 ans, selon les calculs de Justin Bender, de la firme PWL Capital. Remplacer un actif qui a le potentiel de générer 9 % par un actif qui génère 5 %, c’est théoriquement accepter une baisse de rendement de 44 % par année. Ce n’est pas banal. Sacrifier la croissance à long terme pour la sécurité à court terme n’est peut-être pas la solution idéale pour la majorité des investisseurs.

 

Portefeuille adapté

Enfin, il est crucial de ne pas essayer de synchroniser les marchés, mais plutôt de trouver le portefeuille avec lequel vous êtes capable de vivre, peu importe l’état des marchés. Cette approche permet de rester serein et de traverser les crises sans paniquer. Il est essentiel de maintenir une stratégie d’investissement cohérente et adaptée à ses objectifs et à sa tolérance au risque. En trouvant un portefeuille qui correspond à votre profil d’investisseur, vous pouvez naviguer les hauts et les bas du marché avec plus de confiance et de résilience.

Nous insistons sur deux aspects cruciaux pour une gestion efficace des finances : se rappeler le rendement des deux dernières années et vaincre son émotivité. Ces deux points sont essentiels pour prendre des décisions éclairées et éviter les pièges courants.

– Se rappeler le rendement des deux dernières années

Analyser le rendement des investissements au cours des deux dernières années offre une perspective précieuse sur la performance des actifs. Cela permet d’identifier les tendances et d’ajuster les stratégies en conséquence. Nous  recommandons de ne pas se concentrer uniquement sur les rendements à court terme, mais de considérer les performances sur une période plus longue. Cela aide à mieux comprendre la volatilité du marché et à prendre des décisions fondées sur des données solides plutôt que sur des réactions impulsives.

– Vaincre son émotivité

L’émotivité est l’un des plus grands obstacles à une gestion financière efficace. Les décisions impulsives, souvent motivées par la peur ou l’excitation, peuvent entraîner des pertes significatives. Nous soulignons l’importance de rester calme et rationnel, surtout en période de volatilité du marché.

Pour vaincre son émotivité, il est essentiel de suivre un plan d’investissement bien défini et de s’y tenir, même lorsque les marchés sont agités. Les investisseurs doivent éviter de réagir de manière excessive aux nouvelles économiques ou aux fluctuations quotidiennes des prix des actifs. En adoptant une approche disciplinée, vous pouvez réduire l’impact des émotions sur vos décisions et ainsi maintenir une stratégie cohérente.

En conclusion, se rappeler le rendement des deux dernières années et vaincre son émotivité sont des éléments clés pour une gestion financière réussie. Les conseillers en sécurité financière d’Actif santé financière rencontrent leurs clients environ 3 fois par an afin de répondre aux questions de chacun et d’assurer un suivi personnalisé.

En adoptant une approche réfléchie et disciplinée, nos clients peuvent naviguer dans les marchés avec confiance et atteindre leurs objectifs financiers.